En ce moment c'est President Evil à la télé, et comme Plantu l'a précisé ce matin sur France Info, je crains que le débat ne se focalise que sur le thème de la sécurité. Demain, à la une de "Le Monde", les dessins de Plantu évoqueront les couleurs de la sécurité, la béatitude des candidats.
Le croisement des courbes ne suffit plus, les médias ont décidé de pousser l'effet ciseau en faveur de Napoléon, désormais, les médias guident les moutons vers la peur.
ASSEZ!
Personne ne parle des enfants, tout le monde parle de Mohamed Merah. Je suis profondément choqué par le décès des enfants et par la folie meurtrière de ce personnage morbide. Je suis aussi très étonné de la focalisation de TOUS les médias sans exception sur ce domaine sécuritaire depuis des jours, on sait que la droite se nourrit de ce terreau. Les médias sont-ils partisans? Je suis sûr de cette réponse ; il suffit de voir que les directeurs du service des chaînes publiques sont nommés par le président de la république. Comment se fait-il que le recul des services publics ne soient pas évoqués? Comment se fait-il que la misère avance en France et qu'on en parle pas? Comment se fait-il que l'on n'ait plus confiance en vous, les prétendants? Pourquoi le pouvoir présidentiel est il si centralisé, n'est ce pas dangereux pour la démocratie? Et d'ailleurs est-elle elle-même réelle ou sont-ce les voix des médias qui portent la décision du politique? Si oui, alors le politique n'est il que le jouet du média? Autrement, dit, le camp qui détient les médias sera-t-il forcément ad vitam eternam, réélu? Mais dans ce cas, si le choix du sondage se fait avant la décision du peuple, la France est -elle encore une démocratie?
Donnons la voix aux sondages, puisque c'est la voix de l'avenir anticipé :
J'aimerais rappeler cette petite étude de TNS Sofres, qui, si les candidats de la gauche ne savent pas quoi dire, ou s'il venaient à se concentrer encore une fois sur la seule préoccupation de la peur de ne pas maîtriser le thème de la sécurité, source d'éternelle défaite, discours Bushchiste à souhait et malheureusement repris récemment par les pairs d'Obama, alors je leur dis ceci : vous aller perdre car vous êtes des moutons et les bergers sont les autres.
Cette étude d’envergure, menée online par TNS Sofres pour l’Unicef France dans le cadre des élections présidentielle et législatives, a été réalisée auprès d’un échantillon de 1000 adultes représentatif de l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus et d’un échantillon représentatif de 1000 adolescents âgés de 15 à 17 ans.
Le questionnaire est identique pour les deux cibles : préoccupation quant à la situation des enfants et des adolescents en France, utilité perçue de la création d’un Ministère d’Etat dédié, prise en compte de ces enjeux dans le prochain vote à l’élection présidentielle (adultes) ou dans le souhait de vote (adolescents). Deux questions ont été ajoutées pour les adolescents, des questions issues de l’Observatoire TNS Sofres – UNICEF des Droits de l’enfant et des adolescents en France, mené en 2010 : perception du discours des médias sur les enfants et les adolescents, confiance des adolescents en leur avenir.
Un constat unanime : 89% des adultes et 88% des adolescents se disent préoccupés par la situation des adolescents et des enfants en France. Les adultes sont même 38% à se dire très préoccupés (pour 19% des adolescents).
Un ministère dédié : pour les candidats à la prochaine élection présidentielle, répondre à cette préoccupation devrait donc être une priorité. 79% des Français considèrent que la création d’un Ministère dédié serait une solution utile pour répondre aux enjeux de l’enfance et de la jeunesse. Chez les adolescents, ils sont 89% à apprécier cette proposition.
Les prochaines élections : en avril prochain, près de la moitié des Français (48%) sera donc attentive à la place faite aux enjeux de l’enfance et de l’adolescence par les candidats et en tiendra compte, au moment de voter. Dans le même temps, plus de quatre adolescents sur cinq (84%) estiment que les propositions « enfance et jeunesse » des candidats auraient orienté leur choix s’ils avaient pu voter à la prochaine élection.
L’inquiétude unanime autour de la situation des enfants et les adolescents en France
En France, les conditions de vie des enfants et adolescents sont dans l'ensemble, meilleures que celles que connaissent et subissent des millions d'enfants à travers le monde. Pour autant, de nombreux sujets d'inquiétudes persistent en France : 2 millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté, 600 000 sont mal logés, un jeune sur cinq sort chaque année du système scolaire sans diplôme, plusieurs dizaines de milliers d’enfants étrangers sont sans protection de leur famille. Si cette situation n’est pas forcément connue dans le détail, un constat demeure clair pour les Français : 89% des adultes et 88% des adolescents considèrent que la situation des adolescents et des enfants en France est préoccupante. Les adultes sont même 38% à se dire très préoccupés (face à 19% des adolescents).
Etre soi-même parent influe sur ce sévère constat (41% des foyers avec enfants se disent très préoccupés contre 36% des foyers sans enfant). Chez les adolescents, c’est plutôt la situation scolaire qui accentue l’inquiétude : 27% des lycéens en filière d’enseignement technologique et 23% en filière professionnelle se disent très préoccupés (contre 15% en filière générale).
Cette préoccupation est à mettre en regard de l’incertitude majoritaire des adolescents face à leur avenir. Ainsi, 52% d’entre eux déclarent ne pas se sentir en confiance quand ils pensent à leurs futures études, leur futur métier, ou leur future vie de famille (contre 47% de confiants) et 56% observent que les médias qui les évoquent en parlent plutôt négativement (contre 32% de façon neutre, sans porter de jugement, 11% plutôt positivement et 1% sans opinion).
Un véritable enjeu à l’aube de la prochaine échéance électorale
Aujourd’hui, 6 ministères sont concernés par l’enfance (cohésion sociale, éducation nationale, santé, justice, intérieur, sports) et l’enfant est vu au travers du prisme des espaces qu’il occupe (famille, école, sport, santé, justice...), non dans sa globalité. Une très large majorité de Français (79%) estime pourtant que demander aux candidats de s’engager publiquement en faveur des enfants et des jeunes, au travers d’un tel Ministère dédié serait utile… et 28% trouvent même que c’est un projet prioritaire : une proposition d’autant plus soutenue quand on a soi-même un enfant (33% contre 25% des foyers sans enfant) mais aussi par les catégories les plus modestes de la population (30% contre 24% des catégories supérieures). Chez les adolescents, ils sont 89% à apprécier cette proposition.
35% la considèrent même prioritaire : là encore, on retrouve les plus déterminés en filière technologique (52% contre 30% en filière générale) et auprès des adolescents les plus âgés (à 17 ans, 38% contre 32% à 15 ans).
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