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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 11:47
Nantes Saint-Nazaire en Pôles position

Signe de la vitalité des programmes de R&D, quatre pôles de compétitivité impliquant directement la métropole Nantes Saint-Nazaire ont été labellisés par l'Etat. Des pôles qui mettent en synergie industriels, laboratoires et écoles. Objectif : développer leur compétitivité et leur visibilité internationale en valorisant leurs atouts respectifs, notamment en matière d'innovation et de recherche. 


Le pôle EMC2 (sigle d'Ensembles Métalliques & Composites Complexes) compte 130 adhérents dont 80 PME/PMI et 35 partenaires scientiques structurés autour d'Airbus, de DCNS, de STX Europe (Chantiers de l'Atlantique), d'ACI (Renault) et de Bénéteau. Un pôle unique en France et qui a déjà engagé de nombreux projets. 

Nantes s'est également positionnée comme ville phare en matière de biothérapies avec pour porte-drapeau le pôle Atlantic Biotherapies regroupant une quarantaine d'entreprises ou de laboratoires nantais et angevins. « Un pôle qui devrait attirer encore de nouvelles entreprises du secteur » se réjouit Franck Grimaud, PDG de Vivalis, spécialisée dans la production de protéines thérapeutiques. 

Le pôle Génie Civil Ecoconstruction rassemble des entreprises et organismes du bâtiment, du génie civil ou de la voirie. « Ce pôle a vocation à se déployer sur la France entière » souligne Bernard Théret, son président. 

Pour les nouvelles technologies, des laboratoires et instituts nantais sont partie prenantes du pôle breton Images et Réseaux spécialisé dans les nouveaux modes de diffusion de l'image (téléphonie, DVD, TNT, vidéo...). 

Autant de pôles diversifiés qui permettent à la métropole nanto-nazairienne de ne pas dépendre d'une mono-activité en matière d'innovation. 

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 11:44

Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie

Toyota Valenciennes: premier site industriel français à intégrer le mur solaire SolarWall

ToyotaOnnaing, le 20 juin 2011 – Toyota Onnaing, site de production de la Yaris, a inauguré ce jour, le premier mur solaire SolarWall® intégré à un site industriel en France. Cette technologie de chauffage solaire de l'air répond aux engagements de Toyota Motor Manufacturing France, TMMF, de déployer les énergies renouvelables afin de réduire les émissions de CO2.

Depuis sa nomination en 2007 par Toyota Motor Corporation, comme site éco-responsable pour ses performances environnementales, TMMF a initié une première démarche en 2008 : l'installation d'une membrane photovoltaïque sur le toit de son bâtiment logistique. Cette réalisation marquait une étape déterminante dans le développement des énergies renouvelables avec la volonté de poursuivre le déploiement des technologies vertes sur son site.

D'une surface totale de 400m2, le mur SolarWall® est intégré à la façade sud du bâtiment des presses. Cette installation permettra de réduire de près de 25% l'énergie normalement utilisée pour une unité de chauffage du bâtiment, ce qui représente une réduction de 20 tonnes de CO2 par an. De plus, il permettra de réaliser une hausse moyenne de la température de l'air entrant de 9°C durant les mois les plus froids.
« Le mur solaire, résolument innovant permet de trouver une solution de chauffage naturelle et durable et de limiter ainsi l'empreinte écologique du site de TMMF » a précisé Makoto Sano, Président de TMMF.

« Cette réalisation marque une étape décisive dans le développement de la technologie SolarWall® en France car elle représente la première réalisation sur un site industriel. » commente Anouck Colson, directrice déléguée de SolarWall Europe.


Ce projet test, soutenu par l'ADEME Nord-Pas de Calais, bénéficie de campagnes de mesure réalisées à 2 années d'intervalles afin d'évaluer la performance de l'équipement.

 

Qui est l'ADEME? C'est l'agence de l'Environnement et de la maîtrise de l'Energie. 

Statut :   Etablissement public à caractère industriel et commercial, placé sous la tutelle conjointe des ministères en charge de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, del'Enseignement Supérieur et de la Recherche et de l'Économie, des Finances et de l'Industrie.

Missions :   L'ADEME participe à la mise en oeuvre des politiques publiques dans les domaines de l'environnement, de l'énergie et du développement durable. Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale, l'agence met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public, ses capacités d'expertise et de conseil. Elle aide en outre au financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la préservation des sols, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables, la qualité de l'air et la lutte contre le bruit. 


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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 11:38
DCNS se dote d'un «technocentre»
Le premier patrouilleur de la nouvelle gamme Go-Wind doit être livré par DCNS à la marine française à la fin de l'année.
Le premier patrouilleur de la nouvelle gamme Go-Wind doit être livré par DCNS à la marine française à la fin de l'année.

Patrick Boissier, son président, en explique les enjeux dans le cadre du plan Championship.

À l'instar des constructeurs automobiles ou d'autres groupes de défense, DCNS se dote d'une structure d'excellence en matière de recherche. «L'innovation est fondamentale pour DCNS. Elle fait partie de son ADN, depuis la création de La Gloire, la première frégate cuirassée en 1858, ou du Narval, le premier sous-marin en 1899, à l'appontage, en première mondiale, d'un drone autopiloté sur une frégate en navigation, en 2010». DCNS consacre environ 8% de son chiffre d'affaires (2,5 milliards d'euros en 2010) à la recherche.

 

Dans le détail, DCNS Research concentrera à Nantes la quasi-totalité des équipes, soit 150 personnes et conservera à Toulon une équipe plus restreinte de 30 personnes. La nouvelle entité devient une composante de l'institut de recherche technologique (IRT) Jules-Verne que les pouvoirs publics viennent de retenir parmi 26 autres projets pour piloter une partie des investissements d'avenir dans le cadre du grand emprunt via aussi le pôle de compétitivité nantais.

 

«L'IRT Jules-Verne est dédié aux recherches sur les structures complexes dans les domaines de l'aéronautique, au naval, à l'énergie», précise Patrick Boissier. Basé à Nantes, il implique aussi Airbus, les chantiers STX-France, Daher, PSA Peugeot Citroën ainsi que des laboratoires.

 

Que sont les IRT?
Il s'agit d'instituts thématiques interdisciplinaires rassemblant les compétences de l’industrie et de la recherche publique dans une logique de co-investissement public-privé et de collaboration étroite entre tous les acteurs », qui doivent permettre de « renforcer les écosystèmes constitués par les pôles de compétitivité ». Source : projet de loi de finances rectificative pour 2010.

Les pôles de compétitivité (en l'espèce, nantais) ont joué un rôle essentiel dans l'émergence des projets d'IRT qu'ils ont labellisé.Une fois les projets conventionnés, les pôles continueront d'accompagner la vie des IRT selon les modalités propres à chaque projet. Cet accompagnement pourra concerner la participation à la gouvernance, la prise en charge de certaines missions, etc.

Dans tous les cas, il importe que pôles et IRT travaillent main dans la main sur leur territoire. Cette articulation doit aboutir à l'émergence de projets de R&D de rupture et favoriser la croissance économique des entreprises, l'emploi et la croissance.

Pôles et IRT veilleront ensemble au maintien de la cohérence de leur stratégie et de leurs actions, en particulier par la voie de lamutualisation.

 

 

 «L'innovation est nécessaire pour l'amélioration de la performance dans tous les domaines, favorisant ainsi notre croissance à l'international et dans nos métiers connexes», explique Patrick Boissier.

Parmi les projets d'avenir, le développement de centrales nucléaires immergées au fond des océans à partir de la technologie des sous-marins (nos éditions du 20 janvier 2011) ou encore une nouvelle gamme de navires baptisée Go-Wind dont le cycle de conception est passé de 3 ans à 18 mois et le coût a reculé de 30%.

 

«Nous avons développé plus vite et pour moins cher en innovant en matière de fabrication et d'organisation, notamment en adoptant des plateaux transverses, les bureaux d'études étant voisins des équipes de fabrication», indique Patrick Boissier. Le premier exemplaire de cette gamme, un patrouilleur de haute mer, doit être livré à la marine française à la fin de l'année. «Depuis que nous avons lancé la réalisation de ce navire pour que la Marine nationale puisse le tester, nous avons reçu de nombreuses marques d'intérêt de la part de marines étrangères» , poursuit le président.

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 00:10

Le Premier ministre a annoncé le 24 août une augmentation de la taxe sur les complémentaires santé (TCA) qui est lourde de conséquences pour les mutualistes. N’attendez pas de vous retrouver dans l’isoloir pour exprimer votre opinion ! Les parlementaires qui vont examiner le projet du gouvernement doivent tenir compte de vos inquiétudes.

Le Premier ministre, François Fillon, a annoncé le 24 août un plan d’économies devant rapporter à l’Etat 1 milliard d'euros en 2011 et 11 milliards en 2012. Il augmente à 7% la taxation des complémentaires santé, pour atteindre 2,2 milliards d'euros par an dès 2012.

Cette mesure injuste et coûteuse va peser doublement sur les finances de votre ménage. En tant qu’adhérent d'une mutuelle, vous allez devoir supporter une augmentation de votre cotisation. Comme vous le savez, les mutuelles calculent au plus juste leur budget pour vous permettre, ainsi qu’à votre famille, d’accéder à des soins de qualité pour une dépense supportable. En tant que citoyen, il est évident que ce mauvais coup porté aux populations les plus fragiles va accroître les dépenses de notre système d’assurance maladie, financé par tous les Français.

Mais rien n’est joué ! Il est encore possible d’infléchir au Parlement les choix du gouvernement auprès des sénateurs qui sont en campagne et des députés, si un maximum de mutualistes se mobilisent pour défendre l’accès aux soins de tous. N’hésitez pas à prendre part à cet élan qui peut encore montrer que le mouvement mutualiste s’appuie sur des citoyens informés et capables de demander des comptes à ceux qui les représentent.

Interpellez dès aujourd'hui les élus de la Nation en leur adressant un courriel pour leur faire part de votre protestation !

Ecrivez à M. Coppé pour infléchir cette décision ou à d'autres personalités politiques, défendez vos droits!

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 00:07

Le programme de la rentrée sociale
Des manifestations sont à prévoir le mardi 11 octobre dans toute la France. En effet, l'intersyndicale s'est réunie hier afin de déterminer les actions à mener contre la politique du gouvernement. Selon Les Echos (page 3), cinq syndicats ont opté pour cette journée de manifestations locales qui axera ses revendications "sur le soutien à l'emploi et une meilleure répartition des efforts budgétaires entre salariés et entreprises".

La CGT voulait faire de ce 11 octobre une journée de "grandes manifestations" assortie d'appels à la grève. La CFDT s'y est opposée, ne voulant pas s'engager "dans un vain bras de fer" avec le gouvernement. Pour son secrétaire général, François Chérèque, "les salariés, plus abattus que révoltés" ne semblent pas prêts à s'investir au-delà d'une démonstration dans les rues.

Cette journée d'action de tous les salariés sera précédée par celle des enseignants, le 27 septembre, avertissent Les Echos. Il s'agit du "seul rendez-vous sur lequel misent vraiment les syndicats", avec la journée du 6 octobre au cours de laquelle vont défiler les fédérations de retraités.

Sur le fond, analyse le quotidien économique, tous les syndicats ont conscience que la journée du 11 octobre "risque de prendre des allures de minimum syndical sans réel impact". C'est du moins l'analyse de FO, de la CFTC et de la CGC qui n'y participeront pas et se sont abstenus à cette intersyndicale. 

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 00:01

La réforme du financement de la dépendance est reportée parce que "la crise vient de casser toutes les belles promesses". C'est en ces termes que Libération (pages 14 et 15) résume l'entretien que lui a accordé la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, Roselyne Bachelot, au sujet de ce "dossier prioritaire de cette fin de quinquennat".

Comme le rappelle le quotidien, le Premier ministre a annoncé le 24 août le report de cette réforme. Pour Roselyne Bachelot, cette décision trouve son explication dans le fait que "les difficultés ont considérablement augmenté ces derniers mois. (...) Quand survient un coup dur, il faut faire des choix".

A l'instar de François Fillon, elle indique que "la crise financière que nous rencontrons nous empêche, pour le moment, de mettre en œuvre un financement massif pour les années à venir". Le calendrier prévoit désormais "un nouveau point" début 2012, confie Roselyne Bachelot, sans toutefois préciser l'entrée en vigueur de cette réforme promise par le président de la République.

Ce report sine die ne signifie cependant pas, poursuit la ministre, l'arrêt de la politique en faveur des personnes âgées. "L'effort public en direction des personnes âgées dépendantes repré­sente déjà 25 milliards d'euros en 2011, indique-t-elle. Chaque année, nous créons 7.500 places nouvelles dans les maisons de retraite. Et cet effort va augmenter en 2012."

Pour l'année à venir, elle affirme avoir obtenu une augmentation de 3,8% de l'objectif national des dépenses de l'assurance maladie (Ondam) médico-social, ce qui représente 400 millions d'euros supplémentaires. Par ailleurs, Roselyne Bachelot considère que l'actuel dispositif en matière de gestion du grand âge est efficace.

Certes, reconnaît-elle, le secteur de l'aide à domicile traverse de grosses difficultés, mais rappelle que "la tarification de ces services relève des conseils généraux". En 2010, signale Libération, les départements ont versé 5,7 milliards d'euros au titre de l'allocation personnalisée d'autonomie (Apa), alors que l'Etat n'y a participé qu'à 27%, contre 50% à l'origine.

En compensation, le gouvernement a créé un fonds d'aide de 150 millions d'euros. Pour le président PS de l'Assemblée des départements de France (ADF), Claude Lebreton, cette rétractation de l'Etat dans le financement est inadmissible : "L'Etat nous doit 3 milliards d'euros rien que pour l'Apa et Roselyne Bachelot nous propose 150 millions… Cherchez l'erreur !"


 

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 23:50

source, mutuelle.fr :

"C’est cette semaine que tout se joue pour les complémentaires santé', annoncent Les Echos (page 26), qui rappellent que demain, les députés et, jeudi, les sénateurs examineront le plan de rigueur du gouvernement. Ce plan prévoit 1,1 milliard d'euros de taxation supplémentaire sur les contrats santé. Cette mesure a soulevé un tollé de la part des trois familles de complémentaires concernées, mais aussi du Parti socialiste, de tous les syndicats, d'une partie du patronat inquiète de l'avenir des contrats collectifs et des associations de patients, rapporte le quotidien économique.

"Forte de ce soutien, la Mutualité Française espère faire avancer sa cause lors de l'examen de la loi de finances rectificative au Parlement', soulignent Les Echos.

"A elle seule cette mesure (la taxation des mutuelles) représente plus de 10% du plan d'austérité', s'insurge Etienne Caniard dans une interview au quotidien économique. Les Echos prévoient qu'"il sera d'autant plus difficile pour les parlementaires d'y toucher' que la somme en jeu est très importante.

"Le gouvernement est ouvert aux amendements à condition qu'ils ne mettent pas en cause ni le volume d'efforts, ni leur équilibre', a prévenu le Premier ministre, en clôturant les journées parlementaires de l'UMP, hier à Marseille (Les Echos, page 2).

"Quand le gouvernement dit que les mutuelles peuvent' ne pas répercuter la hausse de la taxe sur les conventions d'assurance (TCA), "c'est juridiquement et comptablement faux', dénonce le président de la Mutualité. Les mutuelles agissent ici comme des collecteurs d'impôt, précise-t-il. "Il faut arrêter de faire croire que l'on taxerait des organismes profitables et non les ménages', s'insurge-t-il.

"L'Autorité de contrôle prudentiel oblige les mutuelles à mettre en réserve des sommes qui représentent de 200 à 300 euros par adhérent sous peine de leur retirer leur agrément, rappelle Etienne Caniard. Elles n'ont ni trésor caché ni bas de laine pour absorber les chocs fiscaux.'

"En réduisant autant le différentiel de taxation avec les contrats non responsables (9% de TCA), on ne peut plus renforcer les contraintes qui s'appliquent aux contrats responsables. Je crains que certains opérateurs ne décident de basculer vers des contrats non responsables', confie-t-il aux Echos.

"Les mutuelles atteignent aujourd'hui les limites des augmentations tarifaires, prévient le président de la FNMF. Entre 2008 et 2012, les cotisations ont augmenté en moyenne de 125 euros. Plus de la moitié de la hausse est le fait de la simple répercussion des taxes qui sont passées de 13 à 76 euros. Cela veut donc dire que les taxes ont plus pesé sur les assurés que le coût du risque !'

Dans une autre interview, publiée dans Le Quotidien du médecin (page 2) d'aujourd'hui, Etienne Caniard exprime une fois encore son inquiétude et sa colère contre cette "avalanche fiscale', "ni équitable, ni efficace, ni cohérente'. "Cela fragilise économiquement le secteur des complémentaires et renchérit fortement le coût de l'accès aux soins', juge-t-il. "La balle est dans le camp du gouvernement, mais également des parlementaires. Nous n'allons pas en rester là', prévient le président de la Mutualité.

Cette taxation des complémentaires menace-t-elle les négociations sur le secteur optionnel, qui devaient aboutir fin septembre ? "Le gouvernement a sciemment fait le choix de rendre beaucoup plus difficiles à atteindre les conditions de mise en place du secteur optionnel, répond Etienne Caniard, pour qui le ciel s'est soudainement assombri. Nos marges de manœuvre sont désormais quasi nulles. Comment faire aboutir une négociation avec une marge de manœuvre aussi réduite ?'
John Sutton

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 21:58

Entretien, source le monde du 6 septembre 2011

Elinor Ostrom,78 ans, est américaine et une des rares femmes à avoir reçu le prix Nobel d’économie (obtenu en 2009). Cette distinction couronnait ses travaux sur la gestion coopérative des biens communs, au premier rang desquels les ressources naturelles.

Peut-on gérer les biens communs sans les détruire?

Oui, à condition de reconnaître leur valeur sur le long terme et que ce qu’on leur fait peut affecter leur pérennité. Si, de surcroît, les gens établissent une bonne communication, ils peuvent définir des règles qui organiseront le partage de la ressource en préservant son intégrité.

Cette gestion doit-elle être du ressort de l’Etat?

Non. L’Etat se situe très haut, alors que les ressources locales dont nous parlons sont diverses. Il ne peut donc y avoir un jeu unique de règles pour des systèmes écologiques qui diffèrent. Mais un gouvernement national peut mener un travail très important de fourniture d’une information exacte, solide, scientifique. Et l’Etat peut informer les acteurs du déroulement des processus de gestion, aider à créer de petites unités de gestion.

S’agit-il d’utiliser la démocratie pour résoudre la contradiction entre économie et écologie?

Oui, en ayant l’idée que la démocratie devrait être polycentrique, c’est-à-dire établir un système qui présente différents niveaux de gouvernance – petits, moyens et grands – à partir desquels on peut s’organiser de façon autonome. 

La théorie dominante recommande de se fier aux marchés, aux droits de propriété et à l’idée que, si les individus possèdent les ressources, ils en prendront soin. Qu’en pensez-vous?

Utiliser les seules incitations des marchés pousse à surexploiter rapidement la ressource. Par exemple, en pêcherie, si vous vendez le poisson et retournez pêcher davantage, tant qu’on peut vendre, cela conduira probablement à une surpêche. Mais, si l’on établit une règle commune pour que ne pas pêcher une partie de l’année, les pêcheurs gagneront plus d’argent sur vingt ans, car la filière restera productive
La théorie du marché est bonne pour les biens privés qui présentent peu d’externalités, c’est-à-dire d’impact environnemental non pris en compte dans le prix du bien. En ce qui concerne les grands systèmes – océans, forêts, atmosphère –, elle n’est pas efficace, parce que ces biens présentent trop d’externalités.

Pourquoi un propriétaire ne voit-il pas à long terme?

Parce qu’il ne possède qu’une partie de la ressource totale. S’il se limite, il pense qu’il aurait pu prendre plus et perçoit donc la limitation comme une perte. 

Si la fixation de règles par la communauté est le bon outil, pourquoi n’est-il pas plus répandu?

De nombreuses études ont montré ses effets positifs, mais, depuis un article très important de Kenneth Hardin, en1968, sur «la tragédie des communs», la théorie économique s’est développée sur le postulat qu’il était impossible pour les locaux de s’auto-organiser afin de gérer les ressources. Quand les gens ne se connaissent pas, c’est vrai. Mais quand les gens communiquent, la gestion coopérative devient possible.

Comment aborder la question des biens communs mondiaux?

Par une approche polycentrique. L’élaboration d’un traité international de réduction des émissions de gaz à effet de serre prend un temps énorme. Il faudrait commencer par agir aux différents niveaux, voir ce qu’on peut faire sur le plan local, sans attendre une règle générale. Je suis optimiste sur la capacité d’agir à la base

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6 septembre 2011 2 06 /09 /septembre /2011 17:15

La CIMV,  compagnie industrielle de la matière végétale, acteur de l'aménagement du territoire, PME française conçue en 1998 teste un projet sur la ZA, zone d'activité de la commune de Pomacle et Bazancourt (Marne) près de Reims : le fonctionnement d'une bio raffinerie, usine d'apparence comme les autres et dont la matière végétale obtenue est issue de la "chimie verte".

Le programme Biocore coordonné par l'INRA (Institut national de la recherche agronomique) est financé par l'UE. Ce démonstrateur est chargé de concevoir un biocarburant de deuxième génération ou des molécules chimiques et des polymères converti d'une matière première totalement végétale par la transformation de résidus agricoles et forestiers. Le projet fédère 24 universités et organismes de recherche et même un Institut indien. Le financement communautaire prévoit une dépense de 13,9 millions d'euros.

De la cellulose est extraite de la raffinerie ce qui permet d'en faire de la pâte de papier, de l'Ethanol pour carburant ou des polymères plastiques voire même des additifs pour l'alimentation animale.

Auparavant, 7 brevets internationaux ont été déployés et une somme de 30 millions d'euros a été investie. La prochaine étape réside dans la phase industrielle selon le président de la compagnie industrielle de la matière végétale : deux usines de production capables de traiter plusieurs centaine de milliers de tonnes de paille par an seront construite d'ici deux ans, une en France et l'autre aux Etats-Unis pour un pétrolier. 

L'enjeu pour l'Inra, plus qu'économique est surtout sociétal. «La biomasse végétale est la seule ressource renouvelable qui permette de répondre aux besoins de l’humanité à la fois en énergie et en matériaux»,  selon Michael O'Donohue. Les sous-produits de la cellulose sont intégralement exploités et permettent une suppression des déchêts qui auparavant étaient essentiellement brûlés. 

Le chercheur évoque cependant deux freins au développement de cette éco-filière : des investissements très lourds d'une technologie plus complexe que pour les biocarburants issus de cultures. Il souligne par ailleurs les incertitudes sur l'approvisionnement en matière première, qui même avec des fournisseurs locaux dont le risque de déficit est réel et lié à la sécheresse du printemps et du début de l'été. 

Le monde connaît aujourd'hui près de 150 unités de production de biocarburants de deuxième génération essentiellement en Amérique du Nord et en Asie. Aucune n'a encore atteinte l'échelle industrielle. En France les projets de biocarburants de deuxième génération se compte avec les doigts de la main.

 

Source : Le monde du 6 septembre 2011.

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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 21:36

Tandis que certains souffrent d'anosognosie, pouvant notamment perturber les fondements de la démocratie et le principe de l'égalité des citoyens devant la loi,nombreuses sont les personnes âgées perçues comme une charge future pour la société du fait de l'augmentation constante des dépenses liées aux pensions de retraite, frais médicaux,  risques de dépendances et autres problèmes de seniors.

Avant de lire l'article, si vous ne connaissez pas le principe du régime général de sécurité sociale des retraites par répartition financé par les cotisations salariales et patronales, faites un tour par ici. L'explication se fait en quelques fiches et permet de comprendre comment se déclenche un départ à la retraite. 


anosognosie.gif

 Les conséquences du phénomène seront très importantes selon les experts. Mais l'anticipation des conséquences est différente selon que certains pensent que l'économie va "s'écrouler" et que d'autres anticipent des gains de productivité, une croissance économique plus dynamique permettant de payer les dépenses engendrées par le vieillissement. Moins de vieux qui travaillent, sans jeunes d'embauchés, c'est une entreprise qui tourne!


 Selon l'OCDE, en 2001, les dépenses de retraite des pays membres de l'organisation représentaient en moyenne 7,5% du PIB. L'organisation prévoit une augmentation de 3 à 4 points d'ici 2050. Evidemment cette augmentation va, par conséquent, générer des besoins de financement importants pour l'Etat (où trouver cet argent sans dérégler le budget) et des mesures impopulaires seront alors nécessaires : l'augmentation de Taxes , la diminution de dépenses de retraites et de prestations de retraites et de santé, la réduction d'autres dépenses et des investissements publics.

 

Un constat effrayant est aussi celui selon lequel l'âge moyen du départ à la retraite a progressivement diminué! Dans la plupart des pays, l'âge moyen de départ à la retraite est fixé à 65 ans hormis la France et la Corée pour lesquelles 60 ans est prévu (la réforme d'Eric Woerth, Ministre du Travail a porté le départ à 62 ans). La Corée a d'ailleurs prévu dans son droit constitutionnel, le droit à la sieste, mais c'est un autre débat. La Norvège quant à elle a prévu une dead line working à 67 ans, n'y voyez pas de vilain jeu de mot. Certains pays ont prévu un départ anticipé à la retraite qui permet aux travailleurs de la prendre plus tôt de deux à cinq ans. Ce qui crée ce paradoxe : on meurt de plus en plus tard et on part en retraite de plus en plus tôt en moyenne.

 

Prenant conscience de cet aspect, les départs à la retraite ont été réhaussés aux Etats-Unis à 67 ans, et 69 ans pour les salariés du Japon et des experts prévoient d'alourdir encore la durée de la cotisation nécessaire pour toucher le maximum de sa pension. En réaction à ces départs anticipés notamment dans le cadre des carrières longues, des mesures ont été développées pour restreindre ces comportements qui sont appréciés par les entreprises (Renault). Alors la question qui pend au nez des Gouvernements est la suivante : un salarié commence à travailler à 25 ans mais en est écarté à 55, comment peut-il cotiser 40 ans? ou même 41,5 ans en 2020 selon l'ancien Ministre du travail, M. Eric Woerth? Les plus de 50 risquent de voir leur situation empirer d'autant que 60%  des DRH interrogés par le CEGOS annoncent qu'ils poursuivront leurs pratiques de départs anticipés. Si en plus on prend en compte le taux de chômage des jeunes qui double par rapport à la moyenne nationale, on est en droit de s'interroger sur le véritablee sacrifice de génération.

réforme des retraites 2010 votée le 10 novembre 2010, c'est par ici.

 

Un autre paramètre doit faire l'objet d'interrogation ; l'allongement de l'espérance de vie voyant son taux de morbidité diminuer (autrement dit on meurt moins vite qu'avant : 78 pour les hommes en 2007 et 84 ans pour les femmes contre 73 et 78 en 1980), la question se pose aussi en matière de santé : car l'évolution des dépenses par tête varie différement selon que l'état de santé s'améliore (=diminution des dépenses de santé par  tête) ou selon que l'intensité des soins augmente pour maintenir en vie (aggravation des dépenses de santé par tête). Autrement dit défendre la qualité des soins et leur parcours, pourrait être très lucratif pour la filière des entreprises de santé mais très destructeur pour les finances de l'Etat, sauf à réduire les dépenses en faveur de la protection sociale de la santé comme le fait actuellement le Gouvernement au détriment donc des personnes en difficulté sociale. Moins de socialisme pour moins de services publics, pour plus d'entreprises privées très lucratives mais pour moins d'égalité sociale. Bref cela n'empêche pas l'OCDE d'envisager pour 2050 une hausse des dépenses publiques liées aux personnes âgées de +6%.

 

En outre il convient d'anticiper l'impact de la communication sur le domaine de la retraite, car un Gouvernement impopulaire va générer des comportements moins consommateurs pour les populations économes ou très dépensières pour les populations décomplexées. Par ailleurs, cette angoisse du vieillissement de la population peut faire anticiper des scénarios à risque en matière de spéculation ; les zinzins, "les investisseurs institutionnels" et surtout les Hedges funds ou fonds de pension vont pouvoir se donner à coeur joie. En effet, la crainte de ne pas disposer de retraite pour l'avenir présage d'une montée en puissance des assurances à vocation patrimoniale et donc d'une arrivée de cash en continue pour les ténors de la Finance ; car les vieux le disent : leur première préoccupation réside dans le niveau de leur revenu pour l'avenir. Autrement dit, les jeunes qui vont devenir vieux vont économiser et moins consommer, les seniors eux disposeront de forts détention en capital sns nécessairement disposer de revenus. La transmission sera plus taxée et se feront de plus en plus tard (moyenne en france, il faut avoir 65 ans pour hériter). Les comportements seront donc une clé de l'économie des seniors, véritable poids lourd de l'investissement : développement des loisirs, du tourisme. La montée de l'individualisme dans les sociétés sera donc déterminante.

 

L'intérêt d'une taxe sur les transactions financières se fait donc d'autant plus légitime.

 

 

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Lauréat des concours administratif de rédacteur territorial 2011 et d'attaché territorial 2012 et Inspecteur des finances publiques
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