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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 13:27

700 Scientifiques britanniques et universitaires de la même guilde ont planché sur la thématique du rapport des espaces verts et de la santé des individus, établissant une échelle de valeurs permettant d'échaffauder les statistiques de l'impact de l'écosystème dans notre société. L'utopie selon laquelle combler le trou de la sécu est possible pourrait trouver une solution dans une meilleure prise en compte dans l'aménagement de notre territoire du développement de la surface des espaces verts dans nos espaces urbains. 

Une question en ligne de mire : que rapporte la nature à nos sociétés développées ?  

L'étude évalue à 340 euros par an et par personne le bénéfice caché des espaces verts sur la santé publique. En France si l'on se réfère au chiffre suivant : 15 millions de Français n'ont ni jardin, ni terrasse, alors, 340 x 15 millions, cela nous 5 milliards d'économie. C'est à dire la moitié du trou de l'assurance maladie... ça fait réfléchir.

Evidemment qui sont les pays qui sont les plus avancés sur ce concept : les scandinaves. En investissant la préservation des écosystèmes naturels, les arbres, espaces verts ont été respectés et le cadre de vie favorable au bien être et à la santé s'est évidemment développé. A Stockholm, les habitants de la capitale Suédoise vivent à moins de 300 mètres d'un parc. C'est un pléonasme de s'interroger sur l'espérance de vie en bonne santé et de dire qu'en l'espèce, c'est bien la Suède, qui avec 69 ans arrive en tête du peloton. En France, c'est énormément moins bien : 63 ans seulement et ça fait mal.

Les arbres et végétaux avaient déjà dans leur bagages de valeureuses caractéristiques tel le captage du CO2, on parle d'eux comme de véritables climatiseurs urbains par leur vertu à filtrer les microparticules polluantes et leur apport  contre la diminution du stress.

Nouvelle tautologie : qui ne rêve pas de vivre dans une maison spacieuse, entourée de verdure? alors pourquoi nier l'évidence? respecter la nature n'est pas une simple envie, c'est une nécessité publique et désormais de santé. Plante & cité, plate forme nationale d'échanges et d'expérimentations sur le végétal a établi qu'un jardin riche en biodiversité a des effets psychologique bénéfiques pour ses usagers. Les entreprises spécialisées sont nombreuses à l'avoir compris. Une économie peut se créer de cette prise de coonscience de nos dirigeants car "le paysage est créateur de richesses" (Workshop de Bruxelles organisé par l'association européenne des entreprises du paysage (ELCA). 

Le paysage est une ressource. Les espaces verts ne sont plus de simples agréments décoratifs, mais des leviers de politique de santé publique.

Certains auteurs viennent à critiquer la comptabilité et notamment les bilans de l'Etat  ou des entreprises  qui ne tiennet pas comptes des coûts induits par la dégradation de l'environnement ou des bénéfices apportés par la préservation de la nature et le développement des espaces végétalisés.

 

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 13:15

L'importance du concept de l'écomobilité se développe au niveau local. Un constat : les politiques nationales ne suivent pas.

 

Jeudi 27 Janvier s'est achevé le colloque sur le transport écodurable à Washington. L'organisation des transports est au coeur de l'interrogation : auto-partage, deux-roues, transports publics, espace urbain. Comment combiner ces éléments pour développer l'écomobilité. Principaux responsables des émissions de CO2 avec 23% de l'émission mondiale, les transports devraient atteindre 75% d'ici à 2030 selon le FEM, fonds pour l'environnement mondial.

 

Aux Etats Unis, le cas Californien est remarqué, en France le Grenelle de l'environnement, aux Pays bas, en Allemagne et en Suisse, les exemples sont nombreux mais il n'y a pas d'exemple de politique nationale. En Allemagne, les politiques publiques encouragent l'usage de la bicylette, la marche et les transports en commun. A Friburg : les trajets en bicyclettes ont été multipliés par 3, les transports publics par 2, les parcours en voiture ont reculé de 6%, de 38 à 32% pour être précis. Bon nombre de villes de + 150 000 habitant voient l'auto-partage devenir une réalité avec pour Friburg par exemple un parc de plus de 300 véhicules soit une supression de 10 fois plus de véhicules individuels. En outre, ce système se connecte aux transports en commun.

 

Le conseil mondial des entreprises prévoit malgré ces démarches qui restent anecdotiques, un bond du nombre de véhicules individuels passant de 1,3 milliards en 2030 à 2 milliards pour 2050, trois fois plus qu'aujourd'hui. Si les systèmes d'auto-partage se développent (La société Zipcar bénéficie d'un réel succès avec 400 000 voitures et 7000 véhicules aux Etats Unis) le frein réside dans l'absence de complémentarité des modes de transport. La solution multimodale (combinaison des modes de transports) peine à trouver une réalité nationale.

 

Or pour que l'écomobilité se développe, il est nécessaire aujourd'hui de développer la solution permettant à l'usager de maîtriser son déplacement de manière individualisée permettant ainsi une gestion optimale des itinéraires. Les grandes villes peuvent déjà penser ce genre de concept.

 

A l'heure actuelle, seule la cité-Etat de Singapour serait pourvue d'une organisation optimale, gérée par l'Etat, permettant cette solution multi-modale relativement idéale.

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 12:58

La lutte contre le changement climatique est pour M. Dantec et son parti, EELV, Europe Ecologie Les Verts, un enjeu d'avenir. Vice président de Nantes Métropole,  et des CGLU (Cités et Gouvernements locaux unis) dont il est le porte parole aux négociations internationales sur le climat, il a mis en évidence le rôle des collectivités territoriales au sein du Forum Enerpresse de Dauville.

 

Pour lui cette lutte doit être le fruit d'un soutien financier de l'Etat dans un cadre réglementaire et législatif approprié.

Selon lui, les politiques doivent se répartir entre échelon internationnal et le plus petit échelon par une coopération  entre tous les niveaux. "Cela n’a pas de sens d’opposer agglomération, région, Etat, EuropeC’est l’articulation de tous ces niveaux qui permet de mener des politiques efficaces. L’agglomération – qu’il s’agisse de grandes villes ou de villes moyennes, mais aussi le pays rural – n’en demeure pas moins un espace particulièrement pertinent. Car c’est celui dans lequel les gens vivent au quotidien. J’aime parler de bassin de vie."


"Or, une bonne part des émissions de gaz à effet de serre (GES) sont liées à la vie quotidienne. C’est donc là que se posent les problématiques de transport, d’aménagement du territoire et d’urbanisme, mais aussi le nucléaire, aussi faut-il trouver des énergies alternatives comme le solaire, le marin ou l'éolien.

 

 

Toute politique menée à Nantes Métropole est évaluée en termes d’impact CO2 par l'intermédaire d'experts.

Que cela signifie concrètement ?

Engager une politique publique est prise en compte des  GES. Le développement d'un nouveau système de transport public -tel que  le chronobus -, on étudie les gains potentiels en CO2 ; construire un nouveau bâtiment signifie étudier la consommation de celui-ci, changer le process de l'assainissement a pour corrolaire de s'interroger sur les conséquences des émissions de CO2. En d'autres termes, chaque porteur de projet de marché public est invité à évaluer l'impact de l'action publique dont il a la charge en terme de bilan CO2.

 

Mais parfois il y an un gouffre entre l'évaluation du marché permettant de réduire les GES et son coût. Il est nécessaire d'obtenir un soutien financier important. Actuellement la communauté d'agglomération nantaise ponctionne sur son budget général, mais M. Dantec estime cela insuffisant. Pour passer au stade supérieur, c'est à dire réduire massivement les GES, il faut à la collectivité de nouvelles recettes. "On doit ainsi inventer un financement direct du CO2 économisé. Trouver un mécanisme, à l’échelle nationale ou européenne, faisant en sorte que les collectivités qui voient leurs émissions de CO2 diminuer soient récompensées en recevant un chèque correspondant à leur effort mesuré. C’est l’idée d’un fonds climat territorial européen qui pourrait être abondé par une part de la recette de la future mise aux enchères des émissions des entreprises dans le cadre du système d’échange de quotas d’émission de GES – Emissions trading system (ETS). Cet argent issu des quotas, fruit d’une décision européenne dans le cadre du Paquet Energie-Climat, va dans les caisses des Etats membres.

 

REVENDICATION SUR LE PAQUET ENERGIE-CLIMAT issu des QUOTAS d'émission de GES
Or, l’idée était que 50% de la recette soit affectée à la lutte contre le changement climatique. Les collectivités, qui réalisent une part importante de ce travail, jugent normal qu’une partie leur soit affectée, à titre de récompense de leurs efforts. C’est en cours de discussion avec l’Etat français et en particulier Bercy qui, voyant arriver une nouvelle recette alors que l’état des finances publiques est mauvais, a tendance à vouloir naturellement la garder… Alors, il va y avoir négociation. Pour les collectivités locales, cela pourrait représenter, dans un premier temps, 400 à 500 millions d’euros par an. M. Dantec et la communauté d'agglomération nantaise propose que l’affectation se fasse sur la base d’émissions mesurées. L’argent allant à ceux qui agissent, ce serait aussi pour l’Etat un levier d’incitation important.

 

D'autres pistes de financement des projets, et donc de recettes pour les collectivités :

l’Etat doit aussi mettre en place un cadre nous permettant d’avancer sur ce terrain de la réduction des émissions de GES. Ainsi, en matière d’urbanisme, M. Dantec estime ne pas disposer des outils nécessaires. Par exemple en Espagne, l’Ordonnance solaire de Barcelone a permis de développer massivement le solaire thermique. Ce ne serait pas possible en France en l’état actuel du Code de l’urbanisme.

Nous avons donc besoin d’outils législatifs et réglementaires nouveaux pour renforcer notre capacité d’action. Dans ma région, on a fait le choix d’un très grand Schéma de cohérence territoriale (SCOT) à l’échelle de Nantes et St-Nazaire : il chapeaute tout l’estuaire et toute la métropole, ce qui doit nous permettre de fournir de l’ingénierie aux petites intercommunalités. Mais le SCOT est insuffisamment contraignant, notamment en matière de lutte contre l’étalement urbain. Il faudrait des outils plus coercitifs. On l’avait proposé dans le cadre du Grenelle et ça n’avait pas été retenu.
A terme, les Plans Climat-Energie territoriaux (PCET) et les Schémas régionaux du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE) devraient être prescriptifs sur les SCOT. Et les SCOT, prescriptifs sur les Plans locaux d’urbanisme (PLU). Car il nous manque un outil législatif opérationnel d’urbanisme véritablement efficient pour lutter contre l’étalement urbain. Or, l’étalement urbain, c’est, en termes d’émission de CO2 et de consommation d’espace, une vraie catastrophe.

« environnement » et « énergie »…

L’enjeu aujourd’hui est de réduire les émissions de GES, c’est là qu’est la crise majeure des trente prochaines années. Et le CO2 ne se réduit pas à une approche énergétique. L’approche climatique est à envisager à travers toutes les politiques publiques et le local doit prendre sa place. Les collectivités françaises sont en retard sur leurs homologues scandinaves ou allemandes. Mais l’écart se réduit. Certaines – Paris, Lyon, Lille, Nantes – ont ainsi déjà bien compris l’utilité d’une approche intégrée de la question environnementale, qui n’est alors plus considérée comme une politique à part. Et la clé est là : l’ensemble des politiques publiques au service d’une ville durable.
La capitale verte de l’Europe en 2013 sera une ville française : Nantes. Ce n‘est pas un prix purement politique où l’Europe équilibrerait les lauréates entre les pays. C’est d’abord la récompense d’une expertise.

 

Intégralité de l'interview disponible ici, sur la gazette des communes.

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  • Thomas Bonne
  • Thomas Bonne
Titulaire d'un Master administration de l'entreprise, d'une licence de droit public 
Lauréat des concours administratif de rédacteur territorial 2011 et d'attaché territorial 2012 et Inspecteur des finances publiques
  • Thomas Bonne Titulaire d'un Master administration de l'entreprise, d'une licence de droit public Lauréat des concours administratif de rédacteur territorial 2011 et d'attaché territorial 2012 et Inspecteur des finances publiques

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