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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 17:09

Au coeur du projet socialiste, il y a la réduction de tous les déficits qui pèsent sur l’avenir de la France : le déficit des finances publiques bien sûr, mais aussi le déficit d’innovation, le déficit d’emploi, le déficit de justice, le déficit de démocratie, le déficit de rayonnement.

- Un nouveau modèle de développement économique, social et écologique pour redresser la France. Face au risque de déclin, les socialistes proposent une alternative : remettre l’économie devant la finance ; élever notre compétitivité avec un État stratège, en misant sur la création et l’innovation; relancer le pouvoir d’achat et mieux partager les revenus ; lutter contre les licenciements et combattre vraiment le chômage ; soutenir une agriculture durable ; lancer la transition énergétique ; donner à l’Europe les moyens de se battre à armes égales dans la mondialisation.

- Bâtir l’égalité réelle, qui rime avec liberté de choix, pour retrouver une France juste. Nicolas Sarkozy a aggravé les injustices : nous les combattrons. Face à la peur du déclassement, nous voulons donner à tous nos enfants les moyens de réussir, en garantissant l’accès à la santé, au logement, à la sécurité, en assurant aux aînés leur place dans la société et en rétablissant l’égalité devant la loi et devant l’impôt.

- Renouer avec la promesse républicaine et donner un nouvel élan démocratique pour rassembler les Français. Alors que Nicolas Sarkozy a divisé le pays et abîmé la République, nous rétablirons une République fière de ses valeurs, dans une société de droits et de devoirs, de la citoyenneté et de l’altruisme, dans une démocratie respectée parce que respectable. Nous garantirons la sécurité et une justice efficace et indépendante en leur donnant les moyens de fonctionner.

Pour qu’à nouveau, l’avenir aime la France. 

 

Emploi, compétitivité, investissement, désendettement : refaire de la France une nation qui compte

Pour muscler la compétitivité de la France, nous créerons une Banque publique d’investissement, qui investira dans la recherche et l’innovation, soutiendra les PME-PMI, prendra des participations dans les activités stratégiques et les filières industrielles d’avenir, et dont les moyens seront mobilisés sous la forme de fonds régionaux en copilotage avec les régions et leurs élus.

 

Pour refaire passer l’économie devant la finance et pour réguler le système financier, nous baisserons l’impôt sur les sociétés de 33 % à 20 % pour les entreprises qui réinvestissent intégralement leurs bénéfices et l’augmenterons jusqu’à 40 % pour celles qui privilégient les dividendes des actionnaires ; nous instaurerons au niveau européen une taxe de 0,05 % sur les transactions financières ; nous lutterons pour la suppression des paradis fiscaux ; nous séparerons les activités de dépôt et d’investissement des banques ; nous créerons une agence de notation publique européenne.

 

Pour que l’Europe puisse avancer, nous proposerons à nos partenaires d’émettre des emprunts européens (eurobonds) afin de financer les investissements du futur (réseaux de transport d’énergie, réseaux numériques, biotechnologies...) et les champions industriels de demain.

 

Pour l’emploi des jeunes, nous créerons 300 000 « emplois d’avenir » dans les domaines de l’innovation environnementale et sociale.

 

Pour protéger les salariés, nous créerons une sécurité sociale professionnelle, matérialisée par un compte temps-formation, permettant à chacun de reprendre des études, de réaliser un projet personnel, de s’occuper de sa famille et de choisir les modalités de son départ en retraite. Nous dissuaderons les licenciements boursiers par des pénalités financières pour les entreprises qui en même temps versent des dividendes à leurs actionnaires.

 

Pour protéger les intérêts de l’Europe, de ses savoir-faire et de ses salariés dans la mondialisation, pour mieux réguler le commerce, nous agirons pour augmenter les droits de douane sur les produits provenant de pays ne respectant pas les normes internationales en matière sociale, sanitaire ou environnementale.

 

Pour réduire l’endettement de la France, nous affecterons à la réduction de la dette la moitié des marges financières que nous dégagerons.

 

 

Agriculture, environnement, énergies : changer de modèle pour vivre mieux

 

Pour encourager les comportements écologiques, nous rendrons la TVA « éco-modulable » (diminuée sur les produits non-polluants et augmentée sur les produits polluants).

Pour que notre alimentation soit plus saine et pour que les agriculteurs vivent de leur travail, nous orienterons les achats alimentaires des collectivités locales vers l’agriculture et la pêche de proximité (lait et laitages, viandes, fruits et légumes).

 

Pour sortir de la dépendance du nucléaire et du pétrole, nous développerons massivement les économies d’énergie et les énergies renouvelables et nous proposerons à nos partenaires la mise en place d’une Communauté européenne des énergies. Nous organiserons un débat national sur la transition énergétique dès 2012.

 

Pouvoir d’achat, salaires, pensions : rendre la vie moins chère

Pour alléger la facture énergétique des Français, nous réinvestirons une partie des superprofits des groupes pétroliers dans des aides à l’isolation, le développement des énergies renouvelables et la mise en place de tarifs progressifs pour le gaz, l’électricité et l’eau.

 

Pour stopper l’envolée des loyers, nous plafonnerons leur montant lors de la première location ou à la relocation, notamment dans les zones de spéculation immobilière, et nous financerons la construction de 150 000 logements sociaux par an.

 

Pour que l’égalité salariale femme-homme devienne une réalité, nous en ferons une condition pour conserver des exonérations de cotisations patronales.

 

Pour aider les jeunes adultes à réussir leurs études, à se loger, à se soigner et à accéder à l’emploi, nous créerons une allocation d’étude sous condition de ressources dans le cadre d’un parcours d’autonomie. Un droit à la formation initiale différée sera accordé à ceux qui ont quitté le système scolaire de manière précoce.

 

Pour une plus juste répartition des richesses au bénéfice des salariés, nous organiserons une conférence salariale annuelle tripartite et revaloriserons le pouvoir d’achat du Smic. Nous limiterons les rémunérations abusives : rémunérations variables n’excédant pas la part fixe, écarts de rémunérations de 1 à 20 maximum dans les entreprises à participation publique, présence des salariés dans les conseils d’administration ou de surveillance et les comités des rémunérations.

 

Pour les retraites, nous rétablirons l’âge légal à 60 ans (qui permettra à ceux qui ont commencé à travailler tôt ou exercé des métiers pénibles de pouvoir partir au même âge) et l’âge de départ sans décote à 65 ans. Nous engagerons la réforme des retraites promise aux Français, fondée sur des garanties collectives, permettant des choix individuels et assurant l’avenir des régimes par un financement du premier au dernier euro.

 

Emploi, compétitivité, investissement, désendettement : refaire de la France une nation qui compte

Pour davantage de justice dans les impôts, nous fusionnerons l’impôt sur le revenu et la CSG dans un impôt citoyen plus progressif et prélevé à la source.

 

Pour revaloriser le travail, nous ferons en sorte que les revenus du capital ainsi que les bonus et stock-options soient soumis au même taux d’impôt que les revenus du travail, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

 

Retrouver la justice pour bâtir l’égalité réelle

Services publics : pr iorité à l’éducation, à la santé et à la sécurité Pour la réussite scolaire de chaque jeune, nous conclurons un nouveau pacte éducatif entre les professeurs et la nation : priorité à la réussite dans le primaire, refonte des rythmes scolaires et des programmes (socle commun de savoirs et de compétences), personnalisation accrue des enseignements, amélioration de l’encadrement et revalorisation du métier d’enseignant. Nous développerons l’enseignement et l’accès à la culture, ainsi que la pratique sportive. 

 

Pour l’enseignement supérieur et la recherche, nous donnerons la priorité à la réussite dans les premiers cycles universitaires, nous renforcerons l’encadrement pédagogique et nous donnerons les moyens pérennes nécessaires à l’autonomie et au rayonnement des équipes, des laboratoires et des universités.

 

Pour l’épanouissement des tout-petits, l’accueil en crèche et la scolarisation à deux ans seront développés.

 

Pour la santé, nous remettrons l’hôpital public au coeur du système, et nous demanderons aux jeunes médecins libéraux d’exercer en début de carrière dans les zones qui manquent de praticiens.

 

Pour améliorer la prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie, à domicile ou en établissement, nous ferons appel à la solidarité nationale. Pour permettre l’accès de tous à la vie de la cité, nous garantirons l’existence d’un volet handicap dans chaque loi et nous élèverons progressivement l’allocation adulte handicapé.

 

Pour améliorer la sécurité des Français et la tranquillité publique, nous renforcerons les moyens de la police et de la gendarmerie, notamment en créant 10 000 postes de gendarmes et de policiers de proximité. Pour une justice plus efficace, nous procéderons au rattrapage des moyens. Chaque acte de délinquance trouvera une réponse immédiate, juste et proportionnée.

 

Rassembler les Français et retrouver la promesse Républicaine

Pour lutter contre les discriminations, nous généraliserons les CV anonymes, sans nom ni photo et nous expérimenterons un système d’attestations remises par les policiers lors des contrôles d’identité.

 

Pour assurer l’égalité des genres et des familles, nous ouvrirons le droit au mariage et à l’adoption pour tous les couples.

 

Pour une politique juste et efficace en matière d’immigration, nous voterons tous les trois ans une loi d’orientation et de programmation qui sera élaborée en concertation avec les partenaires sociaux et les territoires qui assurent l’accueil et l’insertion des migrants ; nous renforcerons la lutte contre les employeurs qui ont recours au travail clandestin et contre les trafiquants ; nous créerons un vrai contrat d’accueil et d’intégration, fondé sur des obligations réciproques et insistant sur la maîtrise de la langue et la compréhension des droits et des devoirs républicains. Nous accorderons le droit de vote aux étrangers aux élections locales.

 

Pour conforter les contre-pouvoirs, nous garantirons l’indépendance de la justice (fin des instructions individuelles, carrières des magistrats non soumises au pouvoir politique) ; nous ferons voter une loi pour assurer le pluralisme effectif des médias et les responsables de l’audiovisuel public ne seront plus nommés par le président de la République.

 

Pour approfondir la démocratie, nous renforcerons le rôle du Parlement, nous introduirons une dose de proportionnelle aux élections législatives, nous transformerons le Conseil constitutionnel en une véritable Cour constitutionnelle indépendante, nous supprimerons leur dotation publique aux partis qui ne respecteront pas l’objectif de la parité, nous lutterons contre les conflits d’intérêt et nous imposerons une limitation du cumul des mandats.

 

Pour encourager la démocratie locale et la cohésion territoriale, nous abrogerons la réforme territoriale imposée par l’UMP, nous engagerons un acte III de la décentralisation assurant l’autonomie financière et de gestion des collectivités, une péréquation bénéficiant aux territoires défavorisés, un nouveau pacte de confiance et de développement entre l’État et les collectivités,une citoyenneté active, une présence garantie pour les services publics, un programme volontariste pour l’Outremer dans le logement social, les infrastructures de transports visant à conforter le développement économique et l’accès à l’emploi.

 

 

 

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 13:30

Définition de Montesquieu

 

« c’est un pouvoir qui, premièrement, mélange les biens publics et les biens privés. Il considère que la chose publique, c’est sa chose. C’est deuxièmement, un pouvoir qui perd tout sens du bien commun. Et troisièmement, c’est un pouvoir qui profite d’une totale impunité,

Quand on a la chance de gérer de l’argent public et de décider pour les autres, d’abord, on doit servir et ne pas se servir ; deuxièmement, on doit rendre des comptes ; et enfin, on doit être capable de donner plus à ceux qui ont le moins. Voilà ce que c’est que l’engagement public »

 

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 21:02

Karachi : le Conseil constitutionnel se prononcera sur le secret-défense

Article publié le 31 août 2011 à 21h42

L'autocar visé par un attentat le 8 mai 2002 à Karachi

L'autocar visé par un attentat le 8 mai 2002 à Karachi


La Cour de cassation a décidé mercredi de demander au Conseil constitutionnel de se prononcer sur les conditions d’application du secret-défense dans les enquêtes judiciaires, suivant une requête des familles des victimes de l’attentat de 2002 à Karachi.

Echaudées par le refus opposé par les autorités à des demandes de déclassification de documents ainsi qu’à une demande de perquisition, ces familles affirment que plusieurs articles de loi méconnaissent leur droit à un procès équitable et contredisent le principe de séparation des pouvoirs.

La chambre criminelle de la Cour de cassation les a suivies mercredi en donnant son feu vert à la transmission de l’intégralité de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) qu’elles avaient déposées, a-t-on appris de source judiciaire.

Les "Sages" vont donc dans les trois prochains mois statuer sur cette QPC et demander éventuellement aux autorités une modification des textes de loi encadrant le secret-défense.

"C’est une nouvelle victoire importante dans la perspective d’une modification de la loi sur le secret-défense, d’autant plus que la Cour de cassation (défenderesse de l'indépendance de la Justice) est allée au-delà de l’avis du parquet général (dont on sait qu'il n'a pas d'indépendance politique à l'égard du Président de la République) et a suivi notre argumentation en transmettant l’intégralité de la QPC", s’est félicité auprès de l’AFP un des avocats des familles, Me Olivier Morice.

Lors de l’audience mercredi, le parquet général avait recommandé la transmission d’un article du code de la défense et d’un article du code de procédure pénale, estimant que plusieurs articles du code pénal mis en cause par les familles ne devaient pas l’être.

"Cela démontre incontestablement que la chambre criminelle a pris en considération l’importance de la question soulevée afin de préserver la recherche de la vérité dans cette affaire si sensible", a estimé Me Morice.

Les familles des victimes de l’attentat qui avait fait 15 morts dont 11 salariés français de la Direction des constructions navales le 8 mai 2002 à Karachi (sud du Pakistan), estiment que le secret-défense entrave le déroulement des enquêtes menées sur cette affaire par les juges Renaud van Ruymbeke et Marc Trévidic.

Au coeur des débats, se trouve la loi du 29 juillet 2009 qui a étendu le secret-défense -concernant jusqu’alors uniquement des documents- à une vingtaine de lieux les abritant.

Ce motif avait en particulier été invoqué en novembre 2010 par le Premier ministre François Fillon pour refuser au juge van Ruymbeke l’autorisation de perquisitionner les locaux de la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE).

Pourquoi cacher ces informations, sont elles compromettantes? On est en droit de s'interroger.

"La création de lieux protégés ne semble pas contraire aux principes constitutionnels, mais c’est leur accès qui pose problème", a estimé l’avocat général Claude Mathon.

Me Louis Boré, avocat des familles des victimes, s’est élevé lui contre une "singulière défiance à l’égard du judiciaire".

"On nous dit que l’intervention du judiciaire fait peser un risque considérable sur les intérêts de la France", a-t-il lancé. "Or un magistrat de la Cour de Cassation siège au sein de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN)", chargée de rendre un avis sur les demandes de déclassification. "La sécurité nationale s’en est-elle trouvée menacée ? Non !".

L’enquête sur Karachi s’est écartée de la piste islamiste et s’est orientée il y a deux ans vers celle d’un attentat commis en représailles à l’arrêt, décidé par Jacques Chirac en 1995, de versement de commissions liées à des contrats d’armement signés en 1994 avec le Pakistan.

La justice s’interroge sur d’éventuelles rétrocommissions qui auraient été destinées au financement de la campagne présidentielle du Premier ministre d’alors, Edouard Balladur.

source : LCP, la chaîne du Sénat.

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 09:10

Harlem Désir est Premier secrétaire du PS par intérim. Il démontre dans son analyse l'anomalie entre l'annonce du Gouvernement et la réalité fiscale qui attend les Français : les riches seront imposés plus fortement, oui mais les recettes attendues sont évaluées à 200 millions d'euros pour cette taxe sur les plus haut revenus. Pendant ce temps, un allègement de l'ISF est voté : coût 2 milliards pour l'Etat qui va se répercuter sur l'ensemble des français que l'on prend vraiment pour des c...

Les super riches paieront 200 millions
Les autres : 2 milliards. (assurance, santé, frais professionnels, sodas) 

Pour renflouer cette perte, l'Etat va faire peser sur les épaules des français moyens la hausse des taxes sur les contrats d'assurance et les complémentaires santé. Le coût de la santé va augmenter. Les abattements prévus sur les frais professionnels vont diminuer (sur la CSG), et la hausse des taxes sur les boissons se répercutent elles aussi sur le pouvoir d'achat des français. 

M. Désir met le doigt sur le vrai problème, comment se fait-il qu'au bout du compte, les banques qui sont responsables de spéculations sur les matières premières (73, 79, 83, 86, 93, puis en 2003 de la bulle technologique, puis en 2008 des subprimes, alors que l'Etat (et donc les contribuables) est venu les sauver sans demander de contre-partie (quelle erreur!), sont en 2011 responsables de la crise des dettes souveraines. Car je lis dans la presse que les Etats doivent rassurer les marchés!!!! Mais c'est le raisonnement inverse qu'il faut avoir : c'est aux banques de rassurer les contribuables et pas l'inverse! Car à chaque fois qu'un marché s'emballe, les dettes sont nationalisées et ce sont donc l'ensemble des français qui paient des erreurs des autres (si tant est que l'erreur n'a pas été organisée), c'est inadmissible!

Il n'existe qu'une solution pour maîtriser les dérapages : il faut nationaliser les banques ou tout au moins maîtriser la fuite de deniers nationaux dans les poches des personnes les plus riches (car si une dette s'organise, il faut bien des créanciers) et neutraliser la spéculation qui n'apporte de la rentabilité qu'au sectaire bancaire et précipite les récessions économiques et la précarité de tous, sauf des super riches. 

voici le message de M. Désir qui n'ose pas s'avancer sur l'idée de la nationalisation, mais sincèrement aujourd'hui, il faut prendre des mesures drastiques car la porte est ouverte à la révolte :

Les contre-vérités du Premier ministre ne changent rien à la réalité : alors que N. Sarkozy avait annoncé que la crise était finie, le gouvernement est confronté aujourd’hui à sa propre incurie. Il est obligé d’adopter dans l’urgence des mesures d’austérité pour éponger un déficit qu’il a lui-même creusé.

François Fillon vient d’avouer le double échec de sa politique : il a cassé les finances publiques et il a cassé la croissance.

Le Premier ministre ne fera pas oublier que la droite a créé 70 milliards de niches fiscales nouvelles depuis 2002 et que, selon la Cour des comptes, c’est sa politique qui est responsable des deux tiers du déficit public.

Le Premier ministre a aujourd’hui annoncé que ce sont les Français qui paieront la facture de sa politique aussi dispendieuse qu’inefficace.

Car derrière l’arbre de sa réformette fiscale se cache la forêt des sacrifices qui seront demandés aux Français.


Sur 11 milliards d’économies, l’essentiel sera supporté par les Français, par la poursuite de la casse de la protectionsociale et des services publics et de nouvelles taxes qui abimeront leur pouvoir d’achat.

La seule mesure pour faire contribuer les plus riches sera la taxe sur les hauts revenus, qui n’est en fait qu’une micro taxe pour les méga-riches. Une comparaison simple : cette taxe rapportera 200 millions alors que l’allègement de l’ISF coûte 2 milliards au budget de l’Etat. Le Gouvernement ne reprend aux riches qu’un dixième de ce qu’il leur offre avec l’allégement de l’ISF!

Avec la hausse des taxes sur les contrats d’assurance et les complémentaires santé, le Gouvernement ponctionnera trois fois plus les salariés que les ultra-riches soumis à samicro-taxe.

De même, les annonces du Gouvernement vont renchérir le coût de la santé. La diminution de l’abattement pour frais professionnels sur la CSG et la hausse des taxes sur certaines boissons vont peser lourdement sur le pouvoir d’achat de la majorité des Français.

La détaxation des heures supplémentaires n’est pas complétement remise en cause alors qu’elle est particulièrement nocive pour l’emploi.

Enfin, M.Fillon semble oublier que cette crise est avant tout bancaire et financière et que rien n’a été fait pour réguler ce secteur. Il ne propose aucune mesure de régulation. Il ne propose pas davantage de mesures pour relancer la croissance et l’emploi.

Hier comme aujourd’hui, les choix de ce gouvernement aggravent la crise au lieu de la combattre, ces mesures vont aggraver la récession, faire augmenter le chômage et ne permettront pas de diminuer les déficits.

Avec une arrogance déplacée au regard de l’austérité qu’il impose aux Français, François Fillon a vite oublié ses propres appels à l’unité nationale. Il appelle l’opposition à la rigueur intellectuelle, je l’appelle à la justice fiscale et à l’efficacité économique.

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 10:13

http://www.lcp.fr/videos/reportages/18130-discours-de-segolene-royal

Mme Royal a prononcé un discours très intéressant sur la situation des citoyens français à l'occasion de l'université d'été. Elle a mis en évidence les problèmes de la finance internationale source de précarisation, de déclassement social, d'isolement pour les jeunes, les personnes en situation précaire et les retraités. Elle met en exergue, l'absence de pression de l'Etat sur le système bancaire pour contrer la spéculation qui exige une rentabilité à 2 chiffres, alors que celle de la France stagne à 0%, mettant en évidence que cette quête précipite des situations intenables pour les exclus, chômeurs, jeunes indignés, personnes en CDD précaire (moins de un mois), les retraités seuls, les mères seules, les ouvriers et les femmes. Elle dénonce la politique de l'UMP et son laxisme à serrer la vis sur les banques et à accepter de faire payer les contribuables la dette de ces spéculateurs voraces qui se nourricent désormais de la dette publique et qui sont désormais au commande de la politique économique du pays, détricotant les services publiques et la protecction sociale.

Elle met en évidence en outre que la politique des niches fiscales ne met pas en oeuvre une politique industrielle compétitive permettant à la France, comme l'Allemagne l'a fait, de développer la diversification des sources de la bio-électricité, mais qu'il s'agit sans doute pour Nicolas Sarkozy de protéger le monopôle d'EDF. L'Allemagne a créé 700 000 emplois et domine le marché mondial de la diversité des sources d'énergie. Elle a choisit de mettre un terme au nucléaire. L'expérience de Tchernobyl (dont il a été évalué que près de 500 000 personnes ont péri des causes du cataclysme, sans parler des personnes qui en subissent encore les effets, cf reportage LCP sur la catastrophe) et celle de Fukushima démontrent que les problèmes de l'irradation est catastrophique pour l'économie d'un pays (chute de l'URSS, écroulement de l'économie nippone). Malgré tout, la France a saccagé la filière de la bio-électricité en développement en mettant court aux incitations fiscales et en ruinant des espoirs de croissance et d'emplois et d'orientation écologique de la dynamique économique du pays.

 

Elle dénonce par ailleurs la politique de l'Etat de détruire l'éducation nationale, et l'ascenceur social. La suppression de 60 000 emplois est un véritable fléau pour l'avenir de la nation française. Elle se répercute essentiellement sur les personnes les plus endettées et les plus démunies, quant au problème de la sécurité, elle dénonce que la droite en a toujours fait son fonds de commerce. Qu'en créant la peur dans l'esprit des peuples, elle légitimise des politiques idéales pour faire culpabiliser les moins développés et accentuer ce développement pervers vers le déclassement et droitiser les votes. Je comprends personnellement parfaitement ce point de vue, car cette politique d'écarter les plus faibles est inadmissible et contraire à la solidarité citoyenne. Mme Royal se positionne pour aider les jeunes primo-délinquants à se réinsérer et dénonce qu'il est bien connu que les prisons sont devenues une forme d'éducation au grand banditisme, et que le meilleur moyen de lutter contre ces phénomènes c'est d'aider ces jeunes plutôt que de les détruire en leur offrant une seconde chance.

Enfin, elle termine son discours en dénonçant la faible volonté de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel de croire dans l'Europe, fondamentalement anti-européens. Les solutions apportées aux problèmes sont très largement insuffisantes et Ségolène Royal souhaite organiser une véritable avancéee politique, en créant un véritable gouvernement européen quand bien même cette mesure serait anti-électoraliste. Elle veut instaurer de véritables Etats-Unis d'Europe.

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 20:46

Laurent Fabius s'est exprimé à la Rochelle pour préciser le calendrier fictif en cas de victoire des socialistes

source le monde du 29 Août 2011      

L'ancien premier ministre distingue trois périodes après une éventuelle victoire de la gauche. Du 6 mai au 17 juin, avant les législatives, de juin 2012 à juin 2013, première année de la législature. Puis les quatre prochaines années de présidence, sur lesquelles organiser les mesures promises.

Laurent Fabius prévient à plusieurs reprises : "On ne doit pas faire en un mois ce qu'on veut faire en 5 ans". L'objectif : "Traduire dans le temps le projet socialiste". Le projet des socialistes, ou celui de Martine Aubry, dont l'ancien premier ministre est l'un des principaux soutiens ? 

Le calendrier de la gauche au pouvoir, selon Laurent Fabius.

6 mai 2012 : Election présidentielle

17 mai 2012 : Formation du gouvernement, avec plusieurs principes, notamment la parité, la diversité. Mais aussi "une nouvelle organisation gouvernementale", qui laissera "une place importante laissée au domaine de l'environnement". Les socialistes veulent également ne plus rattacher la fonction publique au ministère du budget. Les droits des femmes devront retrouver leur place au gouvernement, même si Laurent Fabius ne précise pas s'il s'agira ou non d'un ministère de plein exercice.

"Chaque ministère, préparera la loi de finances rectificative, avec des règles très claires",précise encore Fabius. "Nous reviendrons sur la règle de non remplacement d'un fonctionnaire sur deux, en premier lieu dans les domaines de l'éducation et de la sécurité.
Sur la sécurité, il faudra voir du changement concret très vite, sur le terrain. Des recrutements doivent intervenir vite". Laurent Fabius ne précise pas si les 10 000 policiers prévus dans le projet socialiste seront recrutés immédiatement ou en plusieurs phases.

Sur l'éducation, "nous faisons face à une difficulté : la rentrée 2012 aura été préparée en amont par la droite. Nous devrons améliorer la rentrée sans pour autant installer du précariat dans l'Education nationale".

24 mai 2012 : sommet du G8 et de l'OTAN à Chicago
"Ce sera le sommet où la France devra confirmer sa décision d'un retrait d'Afghanistan",précise Laurent Fabius. Un engagement du projet socialiste, même si les candidats ne sont pas forcément d'accord sur la date de ce retrait.

2 juin 2012 : Sommet de Rio de Janeiro
Le premier ministre ou le ministre de l'environnement devra donner un cap clair sur le changement climatique, dit-il sans plus de précisions.

Début juin 2012 : Sommet de l'UE à Copenhague
Les questions de régulation financière seront abordées à ce sommet. Laurent Fabius :"Les négociations auront été engagées par la droite et nous devrons changer de cap. Il faudra préparer en amont ce sommet avec nos partenaires, notamment l'Allemagne, pas seulement le SPD et les Verts, mais aussi avec Mme Merkel".

Juin 2012 : Sommet de la Francophonie à Kinshasa.
Le nouveau président ou la nouvelle présidente aura "l'occasion de dire des choses qui ne ressemblent pas précisément au discours de Dakar". Une autre manière de marquer le changement avec Nicolas Sarkozy.

10 et 17 juin 2012 : Elections législatives

Parmi les premières mesures de la législature

- Une "très forte avancée de la décentralisation", dixit Laurent Fabius, l'abrogation du conseiller territorial. La mise en place rapide d'une réforme fiscale pour une meilleure compensation de la taxe professionnelle pour les collectivités.

- L'abrogation des "lois scélérates" en matière de sécurité et de justice, toujours selon Laurent Fabius, qui prévient toutefois qu'"il n'y aura pas de ping pong, nous n'allons pas passer notre temps à détricoter les mauvaises décisions prises par Nicolas Sarkozy".

- La mise en place d'une banque publique d'investissement, le lancement d'une concertation sur les retraites, qui donnera lieu à une loi.  Une série de mesure sur l'environnement, avec une nouvelle fiscalité écologique.

- Le vote d'une loi sur l'égalité homme-femmes et la parité.

Dans l'année qui suit, suivront une loi sur l'éducation, une sur la justice, sur la sécurité et la justice pénale. M. Fabius précise que d'autres mesures importantes du projet socialiste devront attendre un peu, comme la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG, qui prendra un an pour être déployée.

Tout cela reste bien entendu du domaine de l'exercice intellectuel. Laurent Fabius précise d'ailleurs que ce plan devra évoluer en fonction du candidat désigné, des alliances avec les partenaires de gauche et des difficultés économiques.

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 20:19

Et si le futur était une Constitution du monde?

Elle aurait pour objectif, le droit au bonheur pour tous ces habitants. On y trouverait un Gouvernement du monde, dont les Ministres serait chargés de l'économie mondiale, de la cohésion sociale, de l'environnement, de la santé, des droits de l'homme et de la Justice, de la gestion et du partage de l'eau et de la nourriture, de la maîtrise des énergies et des transports, de l'intérieur comme puissance armée chargée de garantir la paix au niveau mondial en fournissant des contigents suivant une formation internationale et financée par l'autorité mondiale, et biensûr un ministre chargé de l'orthodoxie et de la déontologie financière... Peut être pas pour le dernier, en fait si le monde était idéal, il n'y aurait pas de spéculation aussi forte car il n'y aurait qu'une seule monnaie. Le régulateur agirait sur la maîtrise des prix des matières premières, et de première nécessité et les deux assemblées parlementaires indépendantes légifèreraient indépendamment de toute pression des lobbies bancaires pour neutraliser tout attaque spéculative sur ces denrées à haut risque. Le président n'aurait qu'un pouvoir d'arbitrage et non un pouvoir de décision et la deuxième assemblée aurait le dernier mot, car dotée de personnes plus sages réputées pour leur droiture... Hum.

Le fontionnement serait fédéral et permettrait un échelonnement du principe de subsidiarité à des hauteurs continentales. On trouverait plusieurs super Etats Fédéraux défenseurs des droits de l'homme et des garanties fondamentales : Les Etats Unis, Les Etats d'Amérique du Sud, L'Europe, le Moyen Orient, La Chine, La Russie, L'Inde, L'Asie orientale. Chaque Super Etat disposerait d'une compétence générale, pour oeuvrer au bonheur de tous, garantissant les droits fondamentaux tels que le droit au logement, le droit à un travail, le droit à la liberté de pensée, le droit à la justice, le droit à la défense et le droit à la propriété, le droit de grève, le droit à un accès à l'eau, le droit de faire une sieste comme en Corée, le droit d'association, le droit de vivre avec ses enfants à des heures où ils ne font pas dodo. La compétence spéciale reviendrait à l'Autorité mondiale, disposant par ailleurs d'un mécanisme démocratique aboutit, dans lequel la prise de décision se ferait au sein des deux assemblées à une allure convenable et à la majorité des 58%. Pourquoi 58%? parce qu'il faut un consensus suffisament universel mais que passé 58% les risques de blocages deviennent trop faciles.

Chaque Etat vivrait donc dans un super Etat et ne financerait plus de postes très lourds comme ceux de la police de l'immigration, la police intérieure, de l'armée, il serait doté par l'autorité mondiale de compétences spéciales relatives aux besoins universels du droit au bonheur. Les économies d'échelle étant très importantes, permettraient de rediriger les financements vers des services publics de première importance, comme la santé, le logement et l'insertion professionnelle, la formation et le loisir culturel pour avoir le temps de vivre avec ses enfants. Le temps de travail serait régulé pour permettre à tous de travailler et de se sentir bien, et l'économie ne s'en porterait pas moins bien puisque tout le monde travaillant, tout le monde pourrait s'acheter des trucs. Les prix s'équilibreraient donc à la hauteur de l'attente de tous les foyers. Des millions de personnes pouvant acheter en supplément, cela créerait un marché considérable pour plein de trucs et donc des baisses de coût de production et des baisses de tarifs de tous les trucs, la théorie de Schumpeter sur l'innovation fonctionnerait à plein! Par ailleurs, les profits des super riches étant plafonnés à des seuils acceptables, plus besoin d'entendre des bêtises du genre Soros, le surplus serait redistribué dans des besoins de financement structurels des collectivités "Etats", dans l'éducation des personnes, ou encore développer la recherhce et l'innovation selon des besoins d'une politique de bon sens et non maîtrisée par des lobbies... il faudra réfléchir à désintéresser les lobbies... 

La règle d'or imposée par l'autorité mondiale pourrait donc interdire et se donner les moyens de sanctionner tout dépassement en gelant des crédits aux Super Etats qui ne respecteraient pas leurs obligations, à l'image de l'Union Européenne aujourd'hui avec le pacte de stabilité mais avec des Etats qui écrivent des règles et qui les respectent. Car dans le nouveau monde, les Etats respecteraient leurs obligations et tout manquement serait sévèrement sanctionné : interruption réelle, immédiate et sans appel de tout versement de crédits et tous les politiques seraient alors démis de leur fonction par la Constitution. Elle permettrait d'être suffisament efficace pour ne pas donner envie de recommencer ou même de tenter le coup. Une Cour Constitutionnelle mondiale serait alors nécessaire, indépendante et soucieuse de faire respecter le Monde du droit, car à son échelle, on ne peut parler d'Etat de droit. Indépendante, ça aussi c'est très compliqué. Les Lobbies pourraient encore tout déstabiliser avec leur fric.

Finalement, comme tout le monde aurait du pognon, tout le monde aurait accès à une maison et à l'électricité et l'eau et tout le monde pourrait s'offrir des petits plaisirs. Même moi. Donc les difficultés sociales diminueraient. Et l'Histoire pourrait s'arrêter. 

Mais les lobbies. Les Lobbies sont cupides. Il veulent gagner de l'argent comme Patrix Luber avec son poker en Gaule. Parce que lui il ne se préoccupe pas de savoir si des gens ne vont pas tomber dans la dépendance au jeu. D'ailleurs, Riec Rewoth non plus. Autant légaliser les jeux de poker pour gagner des sesterces et tant pis pour la caisse commune de la santé. 

Donc les lobbies interviendraient auprès des indépendants des deux assemblées et feraient pression pour obtenir des privilèges. Et alors, le monde du Bonheur retomberait dans le monde de l'inégalité. à moins que... Hum, pour neutraliser les lobbies, il faudrait une transparence financière, l'intégralité des comptes bancaires de membres des assemblées, de la Cour, des ministres, du Président serait lisible par n'importe quel citoyen et ce fonctionnement se ferait à toutes les échelles, mondiale, continentale, nationale, collectivité. Tous les élus subiraient une transparence de leur comptes financiers. Et bien sûr, les paradis fiscaux, les fuites des capitaux ne seraient pas possibles car interdits par l'Autorité mondiale.

Oui mais il est toujours possible de créer une fausse identité. un faux nom sous lequel on peut se faire plein de pognon. Est il possible de contrôler l'élu et sa tentation à écouter le chant sirénique du lobby. Il faudrait lui interdire toute influence sur l'administration chargée de l'émission de cette fausse identité. Il faudrait alors embaucher des sentinelles vertueuses, des citoyens dont on ne communiquerait pas l'identité? là encore, le listing serait détenu par une administration indépendante. L'exemple de l'Affaps démontre qu'il n'existe pas d'autorité indépendante. 

Il n'y pas de moyen de contrer la corruption, car l'avidité et la cupidité appartient au coeur des hommes. Rapidement si l'on démarrait avec ce monde, des personnes s'organiseront pour détourner les personnes vertueuses vers un appel au gain. Il est tellement facile avec les marchés publics de détenir un monopôle. Et puis l'affaire Guérini est stupéfiante. Un élu, un chef d'entreprise, des détournements en utilisant les moyens légaux. Comment combattre la corruption? 

Partout les affaires d'argent éclaboussent la démocratie et alimentent le désavoeu des politiques. Karashi, les emplois fictifs, Guérini, Le médiator et l'AFFAPS, La légalisation du poker, l'affaire Woerth, MAM, Pasqua, Madoff, Berlusconi, Murdoch, les détournements des fonds pour l'aide au tremblement de terre en Italie, les autoroutes russes, les détournements de fonds des associations pour le tsunami en indonésie, à Haïti, Les arrangements financiers déglinguent tout! Il n'y aura jamais de nouveau monde. Encore moins pour les pauvres. 

 

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 13:39

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19 août 2011 5 19 /08 /août /2011 01:13
Gestion de la Colère
Vendredi 19 Aout 2011 par Thomas Bonne
 

Andy Roddick s'est incliné récemment, de retour de blessure, dès son entrée en masters 1000 de cincinnati. Il débute pourtant le match en toute confiance. Son jeu se dérègle et son comportement avec. Il brise sa  raquette, puis jette un balle dans le public. L'arbitre le sanctionne. Cette émotion de la compétition, chacun la rencontre, d'une manière ou d'une autre, il s'agit d'une situation de stress important qui nécessite pour s'en sortir de contrôler une émotion que l'on n'aura pas soupçonné. D'aucuns savent l'apprivoiser pour en faire un allier. D'autres, débordés explosent dans leur incapacité à l'utiliser. 

 

Un joueur de talent comme Roddick n'est pas parvenu à faire de sa colère un allier de la victoire, un allier pour se sortir d'une impasse qui pour toute personne est insupportable, pour se trouver dans une situation inextricable. En quelque sorte, il ne maîtrise pas une certaine forme de sang-froid indispensable à son comportement communicant et s'expose à une certaine forme d'humiliation intérieure. Car il refuse simplement d'accepter la situation telle qu'elle est et tombe dans l'impasse de l'insupportable, à laquelle il cède toute précision et toute clairvoyance. Les attitudes des uns et des autres sont des émotions déclenchées par des situations que nos pensées alimentent. 

La difficulté pour sortir de ce cercle vicieux, consiste dans la capacité, à l'instant où se produit l'insupportable, de trouver en soi la capacité de se représenter la situation de manière distante, objective, et de l'analyser pour ne pas tomber dans ce piège que l'on se tend soi-même, par l'émotion instantanée de la pensée, de l'inexorable injustice dans laquelle il n'est pas concevable de sortir et va activer comme comportement : le comportement immédiat, photographique, lié à la frustration engouffrante délivre alors l'anxiété ou la colère. 

Pour réagir de manière performante, tempérée ou maîtrisée dans un contexte social particulier, l'individu confronté à la situation doit trouver dans son for intérieur, une capcité d'analyse rapide, celle de détecter le danger immédiat d'un comportement naturel inadmissible, et réfléchir à sortir de la toile qui se trame. L'objectif est donc d'adopter un nouveau comportement, adapté au contexte ou à une décision prise en conséquence, que l'on assumera par notre libre arbitre souverain et non par une émotion destructrice dessinant une situation de dominé, livrant aux yeux des autres, une personne détestable ou puérile. 

Pour cela, il est fondamental que l'individu comprenne comment le "mécanisme frustrant" agit sur lui, il en va de même pour le sportif de haut niveau. L'individu doit être capable de s'interroger, anticiper l'émotion et reprendre les commandes sur le désouvrement inéluctable, ne pas se laisser déstabiliser, détecter ce moment qui pourrait lui échapper ou qui provoque cet abandon à l'anxiété ou à la colère. Ainsi, la mise en oeuvre de nouveaux comportements est salutaire en ce qu'elle préserve l'individu de la perte de contrôle de soi, ou d'un dérapage comportemental,  ce "burn out" qui menace de s'embraser à la manière d'une épée de Damoclès pourrait tomber sur la tête d'un condamné.

Roddick n'est pas parvenu à utiliser sa colère à son avantage, à devenir plus précis, mieux concentré, plus déterminé. A l'issue de la rencontre, il décrivait ainsi sa défaite : je reviens de blessure, de rééducation, à cause d'une fraction de seconde, l'arbitre intervient et c'est fini de moi. c'est frustrant." 

Mais ce n'est pas la décision de l'arbitre, ni les règles du tennis qui sont en cause dans cette perte de contrôle. L'américain le sait. Il choisit de communiquer avec nous en cherchant des causes extérieures. Son erreur a été de ne pas prendre du recul sur l'émotion d'une colère qui montait inexorablement en lui. Il n'a pas su prendre de distance suffisament tôt et l'émotion l'a emporté dans sa défaite.

Nous avons tous en nous cette capacité à regarder en face nos émotions. Nous devons apprendre à les contrôler lorsque la situation l'exige. Les émotions ont leur mot à dire, mais nous ne sommes pas dans l'obligation de leur laisser prendre le devant de la scène. Lorsqu'un individu est menacé de mort, il se ressaisit car il ne veut pas mourrir. Il devient clairvoyant. Il saisira les opportunités qui s'offriront à lui ou mourra. Contrôler son émotion, c'est faire appel quelque part à cette faculté qui existe en chacun de nous.

La colère peut s'exprimer, mais autant l'utiliser à son avantage et sans nécessairement la faire exploser. La canaliser, c'est la prévenir et l'utiliser quand elle un allier, c'est alors un déterminant humain inépuisable. 

 

 

 

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 08:29

La FED a déjà procédé à des rachats massifs de la dette américaine, désormais, la question se pose pour le BCE, dont le credo est pourtant d'interdire cette pratique.

La panique sur les marchés est palpable et finalement, après 40 ans de crise (en dehors de la période 1997-2001 et ces bulles financières profitant à toute l'économie), on n'en est plus vraiment à une crise supplémentaire. Alors parlons froidement : L'Italie, c'est la catastrophe avec 120% de déficit rapporté au PIB et une dette exposée sur les marchés grecs, espagnols, portugais, Irlandais, les vilains PIGS. Bref. Que du mauvais d'après les médias. Les marchés "se crispent" découvrant l'abys-sale qui se dessine pour leur portefeuille ; sachant qu'un trader parie sur la hausse ou la baisse pour gagner de l'argent sur les warrants. La France, comme les copains est exposée puisque les banques françaises détiennent une grande partie de la dette italienne. Et puis il faut aussi considérer que les Etats européens et américains et sud américains, et le Japon aussi, souffrent d'un mal incurable entend-on de ci et de là aux informations, plombant l'énergie et le moral des entrepreneurs, des salariés, organisant le cercle vicieux du "pire". Et voilà que ça recommence, CAC 40, Dow Jones, Nikkei tout le monde se casse la figure. Les squales sont de retours avec cet appétit féroce qui font des dettes publiques l'enrichissement des acheteurs des émissions de bons du trésors, bradés sur les marchés, ruinant les Etats et leurs contribuables. L'annonce est prévisible, l'austérité est nécessaire car la montée des taux d'intérêt des bons est inexorable, et la ponction sur les "vrais" contribuables, c'est à dire ceux qui paient leurs impôts doit se faire plus forte. La politique va pouvoir prétexter des plans d'austérité et réduire les services publics, se débarrasser des fonctionnaires, réduire l'éducation nationale à peau de chagrin, diminuer l'investissement de l'Etat à supporter la sécurité sociale, dénoncer l'assistanat pour alimenter le sentiment d'insécurité physique et dériver vers la faute à l'immigration, et stigmatiser le musulman, et plus tard le terroriste caché en lui, développer les dépenses militaires facilitant des pots de vin et les rétro-commissions et réduire les aides économiques aux chômeurs, ces inadmissibles assistés. Le terreau est fertile, les extrêmes droites européennes se reconstruisent à la manière d'un début de XXème siècle. Mais heureusement, Zorro l'Europe est là pour nous sauver.  

Aïe. 

Pour être réaliste, un problème se dessine. Plus nos dirigeants tardent sur les marchés à rassurer "l'irrassurable", plus les titres se dévalorisent et les taux d'intérêts de facto augmentent. C'est irrémédiable, et de ce fait, il va enrichir les acheteurs ou les créanciers de ces acheteurs de bons du trésor. La crise financière, pour durer si longtemps n'est plus qu'un moyen d'oligarchiser les élites nationales ou d'enrichir les initiés et par voie de conséquence, alimenter l'individualisme aux cîmes de la hiérarchie, ce qui n'a d'ailleurs rien de nouveau. Mais le vrai problème est à long terme que cet individualisme se glisse dans la masse populaire, ce qui est désormais le cas, j'en suis convaincu. Aujourd'hui c'est chacun pour soi.

Le FESF ne sera opérationnel qu'avant fin septembre, après le feu vert des parlements nationaux, donc la crise va se prolonger pendant deux mois et après? Après comme il sera trop tard, on pourra encore prolonger la crise car les médias pourront dénoncer la lenteur de l'Europe, le gagne pain des fortunés. ASSEZ! 

Des millions de gens sont en difficultés et les marchés se nourrissent de la dette organisée. Les grecs en ont pris pour 20 ans, une génération est donc sacrifiée comme en Espagne depuis 10 ans, comme la mienne, moi un petit français de rien du tout, j'ai trente ans, j'écris et c'est tout ce que j'ai. Car sur les marchés rien ne se perd. Les bons du trésors vont rapporter beaucoup aux acheteurs. L'Europe de l'avenir, c'est l'Europe citoyenne, celle de la solidarité, celle d'un idéal commun toujours plus étroit. Oui, mais l'Europe d'aujourd'hui, est une Europe financière et les Etats qui la construisent sont adoubés par les marchés financiers aux moyens financiers pouvant déstabiliser les souverainetés des Etats. L'Europe de l'avenir, celle en laquelle je croyais, est une Europe du partage de savoir faire, de culture et d'échanges internationnaux. C'est une Europe qui promeut les valeurs des droits humains et de la dignité humaine, celle d'avoir un travail, un salaire pour sortir du néant, une Europe sociale. Mais aujourd'hui les Etats se délitent, ils ne sont plus assez forts économiquement pour faire face aux attaques des marchés.

Le système de l'argent dette est très rentable pour ceux qui en jouent, et ils alimentent la crise, si rentable. Alors les discours de compétivité vont ressortir, la difficulté des entreprises et le chômage structurel de toute une génération va se développer et nourrir la sclérose actuelle et légitimer les politiques drastiques contre la solidarité, contre le service public. Les riches, nés riches vont pouvoir défiscaliser à souhait : on remarque cette différence étonnante d'équité entre les portefeuilles des contribuables en France : si on gagne entre 3000 et 10 000 euros dans un couple, le pourcentage d'imposition atteint son maximum. La courbe de ce pourcentage commence à descendre plus on monte vers des salaires très important, et lorsqu'on atteint 100 000 euros, on s'aperçoit que plus personne ne paie d'impôt! Ces privilèges aristocratiques sont organisés par une fiscalité très avantageuse qui permet aux riches de le rester, bouclier fiscal et niches fiscales sont les premiers responsables. En outre, si vous ne gagnez pas assez, vous ne pourrez pas aller sur les marchés financier car le banquier se verra formellement interdit de vous y autoriser puisque le risque est trop grand pour vous. Vous n'êtes pas assez riche. Vous ne participerez pas à la joute des marchés.

Le capitalisme organise donc ce mécanisme inadmissible : si vous ne décollez pas un jour, vous restez accroché au néant. Vous devenez aux yeux des autres, ce tabou, "un assisté" et les riches cristalisent cet état, ce statut en se gaussant de votre déni de travailler. J'ai plusieurs fois lu des réflexions du type, annexées en commentaires d'articles émanant d'internautes sur www.lemonde.frle Figaro ou le nouvel obs : "moi j'ai travaillé toute ma vie, donc j'ai le droit de défiscaliser, et toi si tu ne travailles pas c'est que tu es un assisté". c'est absurde, car c'est tout ce que je réclame, de travailler. Et le droit ne m'a pas protégé, car lorsque l'on arrive sur le marché de l'emploi sans expérience, on ne dispose d'aucun droit : le RMI puis RSA ont été calculé d'une telle manière, que je n'y ai pas eu droit. La crise ne m'a pas permis d'être embauché malgré de très nombreux CV adressés aux entreprise et des diplômes jusqu'à BAC + 4. Vous n'avez qu'à travailler, disent-ils. Oui. à Mc do par exemple, ils embauchent. J'ai donc fait 8 ans d'études (pub pendant 3 ans et 5 ans à l'université dont 3 années de droit et 2 à l'étude de la stratégie d'entreprise et la 4ème année avec félicitations du Jurry, la 5ème épuisé, je n'ai pas confirmé, ça ne pardonne pas, je n'ai qu'un Master 1) pour arriver en pleine crise mondiale et ne pas trouver le moyen d'être embauché. J'ai tenté de créer mon entreprise, mais, la peste s'est écrasée sur les distributeurs que je visais. Après 2 ans d'étude de marché, d'isolement, de bataille pour convaincre les organismes de soutien, lauréat de trois bourses des jeunes entrepreneurs, levant 100 000 euros, le constat est là, je décide seul de ne pas créer l'entreprise car la crise a tué la moitié de mes ditributeurs et ceux qui ont survécu restent accroché aux marques qui les rassure, ils ne souhaitent pas s'ouvrir. Le risque est tellement grand que je renonce. Je suis un assisté mais Dieu sait si j'ai travaillé. Je renonce donc. Je vais me préparer aux concours administratifs et devenir un politique. Je me le promets, j'ai le coeur de changer les choses car je suis en colère. J'ai le droit d'exister, je veux changer cette société qui me discrimine. 

En attendant, les marchés attendent un signal clair, celui de la BCE, à intervenir sur les marchés, tandis que le Ministre allemand des finances se refuse à signer un chèque en blanc pour alimenter le FESF, assurant par là même le doute sur les marchés et alimentant la crise de surcroît. L'aubaine d'une politique acide envers des gens comme moi qui ne pointe plus à l'ANPE, découragé par ces temps laborieux. Combien sommes nous à ne plus pointer? Je me le demande. Le chômage invisible existe, mais les chiffres officiels n'en parlent pas et j'en fais parti.

Combien sommes nous?

Je suis en colère de ne pas pouvoir m'émanciper.

Je suis indigné de vivre au jour le jour ces annonces de crise financière. Je pense à tous ces jeunes qui manifestent en Espagne, à Paris et je leur apporte mon soutien, certe faible, car je suis seul et je ne peux me déplacer les rejoindre. Mais comme eux, aujourd'hui beaucoup de choses me révolte. Comment expliquer que Total, avec ses bénéfices records, ne participe pas du tout à l'effort social en France? Comment une affaire comme Karashi peut elle être tolérée en France? Comment les Guérini ont-ils pu blanchir de l'argent à Marseille? Les affaires Woerth, Tibéri, Tapie-Lagarde sont de piètres prestations de nos dirigeants, et n'encouragent pas à croire en leur vertu. Pourquoi notre démocratie semble-t-elle atteinte de cette corruption latente? Je rêvais d'un Etat de droit exemplaire, la réalité est brutale. Mais l'argent est le vin d'une scène qui se joue au sein des Etats, entre eux et entres les détenteurs de titres. La loi est celle des marchés. Comment la législation française et européenne peut elle permettre de telles abérations?  

Combien de jeunes vivent une telle situation?

Les contrats aidés prévus par M. Bertrand vont diminuer de 60 000 pour le budget de l'année prochaine. Je n'y vois pas une perspective d'avenir. Le Gouvernement anticipe une embellie et une hausse de la croissance? Comment peut-il être aussi peu sincère? Comment peut-il prévoir une hausse de la croissance dans une situation aussi précaire? Et pourquoi, continue-t-il à supprimer les services publics, quand cela rapporte aussi peu d'économie. Notre modèle social se dilue petit à petit et la crise de la dette, si le peuple ne se réveille pas, va tuer les jeunes à petits feux.

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  • Thomas Bonne
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Titulaire d'un Master administration de l'entreprise, d'une licence de droit public 
Lauréat des concours administratif de rédacteur territorial 2011 et d'attaché territorial 2012 et Inspecteur des finances publiques
  • Thomas Bonne Titulaire d'un Master administration de l'entreprise, d'une licence de droit public Lauréat des concours administratif de rédacteur territorial 2011 et d'attaché territorial 2012 et Inspecteur des finances publiques

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